Comme les surréalistes classiques au début du siècle dernier, Lamiel hante marchés aux puces, librairies anciennes, et bon nombre de vide-greniers espérant la “rencontre fortuite” appropriée.
Ce qui était peut-être considéré comme matière morte est alors récupérée afin de lui donner une nouvelle vitalité, devenant ainsi de véritables parchemins de vie qui combinent le passé et le présent.
Récupérer : reprendre possession.
L’artisan chez elle conçut sa technique, l’artiste épura sa palette de teintes subtiles. Lamiel possède le don de nous faire toucher du doigt l’éphémère de toute chose et de toute vie. Sa peinture interroge sur l’absence et son corollaire, l’errance.
Celle-ci, fruit du partir, est au cœur de toute destinée. Ce que retranscrit subtilement la peinture épurée de Lamiel, qui nous parle du voyage avec un soupçon d’orientalisme ;
Une poésie d’un lyrisme discret parcourt la toile, incite à réfléchir et à rêver de l’autre côté du monde.