J’aimerais que dans le mouvement d’une tige, dans l’inflexion d’une feuille, dans la vitalité d’un bourgeon on voit circuler de la fragilité et de la force, jaillir l’ombre et la lumière, défiler l’instant présent et le temps qui passe. Mon travail ne parle pas de fleurs mais de métamorphose et de renaissance.
Composer avec le vivant revient pour moi à l’écouter et à lui redonner une place. Dans ces nombreuses tentatives, tout est question de mesure, de justesse et d’équilibre. En creux, cela parle du respect et du soin que nous devons à ce qui nous entoure.
Les papiers et documents anciens chinés et avec lesquels je travaille ont été patinés et teintés par mes soins comme par le temps, troués, froissés ou rongés par des souris, exposés aux intempéries comme aux tanins des végétaux. Choisis pour leur matière et leurs imperfections, j’en accentue les nuances et l’impression hasardeuse de motifs. Aucun végétal n’entre indemne dans mes compositions. Hybridée, réinventée, la plante est le signe d’une vitalité et d’une fragilité qui nous rappelle avec sagesse la beauté et l’impermanence de l’existence.
Comme le dit le poète Ramuz c’est à cause que tout doit finir que tout est si beau. Cette expérience Wabi Sabi m’a permis d’expérimenter le vide, d’apprivoiser l’espace et de retrouver le sens intrinsèque du végétal en me privant quelquefois de fleurs. Des pièces nouvelles sont nées. Mon souhait est que leur éclatante noirceur soit le signe d’une profondeur qui reflète l’intensité, la fragilité et la fugacité de nos existences.
Avec leur économie de moyens, j’aimerais que mes compositions désignent les chemins de la vie, comme un haïku végétal.
Qu’y-a-t-il après la fleur ? de la racine à la fleur… il y a toute la vie.
Les papiers et documents anciens chinés et avec lesquels je travaille ont été patinés et teintés par mes soins comme par le temps, troués, froissés ou rongés par des souris, exposés aux intempéries comme aux tanins des végétaux. Choisis pour leur matière et leurs imperfections, j’en accentue les nuances et l’impression hasardeuse de motifs. Aucun végétal n’entre indemne dans mes compositions. Hybridée, réinventée, la plante est le signe d’une vitalité et d’une fragilité qui nous rappelle avec sagesse la beauté et l’impermanence de l’existence.
Comme le dit le poète Ramuz c’est à cause que tout doit finir que tout est si beau. Cette expérience Wabi Sabi m’a permis d’expérimenter le vide, d’apprivoiser l’espace et de retrouver le sens intrinsèque du végétal en me privant quelquefois de fleurs. Des pièces nouvelles sont nées. Mon souhait est que leur éclatante noirceur soit le signe d’une profondeur qui reflète l’intensité, la fragilité et la fugacité de nos existences.
Avec leur économie de moyens, j’aimerais que mes compositions désignent les chemins de la vie, comme un haïku végétal.
Qu’y-a-t-il après la fleur ? de la racine à la fleur… il y a toute la vie.